C’est un événement dont l’émotion n’a pas pu être assimilée par le psychisme.
Une émotion traumatique est donc encore présente alors qu’elle correspond à un événement passé.
Si vous pensez à un événement passé et que l’émotion remonte comme si cela s’était passé hier alors que l’événement date de plusieurs mois ou plusieurs années, vous êtes en présence d’un traumatisme. Votre cerveau émotionnel est comme « resté bloqué » à cet instant. Vous êtes la/le seul(e) à pouvoir dire si cette émotion encore présente vous dérange ou pas.
D’autre part, un même événement peut être traumatisant pour une personne et non traumatisant pour une autre. Un enfant peut être traumatisé par le divorce de ses parents alors que son frère non.
Quand une émotion n’est pas digérée, elle reste hanter notre psychisme. Donc chacune de nos réactions est empreinte de cette émotion.
Prenons un exemple : Julien s’est senti traité comme un « moins que rien » lorsqu’il se faisait harceler au collège pendant des années. Quand il y repense, les larmes remplissent ses yeux de rage et de tristesse. Aujourd’hui il ne supporte pas quand sa femme lui coupe la parole et en souffre beaucoup. Il se demande pourquoi cela l’affecte autant. Lorsque l’on creuse, on se rend compte que quand sa femme lui coupe la parole, il se sent considéré comme un « moins que rien », comme au collège. Donc en réalité, il ne réagit pas uniquement à l’attitude de sa femme mais bien à toutes les fois « non digérées » où il s’est senti traité comme un « moins que rien ».
Quand il prend du recul, il sait que sa femme ne le considère pas comme un moins que rien. Il tente de se raisonner mais rien n’y fait. Quand elle lui coupe la parole, il se sent profondément blessé et sort de ses gonds. C’est normal car c’est son cerveau émotionnel qui réagit et non son cerveau rationnel. Lui et ses proches peuvent juger sa réaction disproportionnée. Ce qui rajoute à sa culpabilité d’être aussi affecté par l’attitude de sa femme.
Le plus important à retenir est que peu importe la réaction que nous avons, celle-ci a sa raison d’être. Savoir que chacune de nos réactions est juste et justifiée peut nous aider à être plus tolérant avec nous même.
Il n’existe pas de personnes « hypersensibles » ou « agressives » à la base. Ce sont seulement des personnes qui ont à l’intérieur d’elles un paquet d’émotions traumatiques tellement important que de nombreuses attitudes de l’autre les blesseront et les feront « sur réagir ».
Après l’avoir identifiée, on permet à l’émotion traumatique de base d’être assimilée. C’est en travaillant sur nos émotions « enfouies » que nous pourrons rapidement nous en détacher. Alors Julien ne sera plus blessé comme avant quand sa femme lui coupera la parole. L’attitude de sa femme ne viendra plus réveiller chez lui des émotions endormies et douloureuses. Naturellement il ne réagira plus de façon agressive parce qu’émotionnellement il ne se sentira plus ou plus autant attaqué.
Les émotions traumatiques, si elles ne sont pas assimilées au fur et à mesure de notre vie, peuvent s’accumuler. Plus elles s’accumulent et plus on sera « hypersensible ».
Parfois nous arrivons à garder enfouies des émotions douloureuses pendant des années. Puis un jour « ça explose » et nous sommes submergés par l’angoisse, la peur ou la tristesse… sans comprendre pourquoi. C’est juste que l’événement douloureux de trop est survenu, comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En Thérapie on va vider petit à petit le vase de ces émotions et observer « comme par magie » que les angoisses qui nous assaillent dans le présent diminuent.
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